Antarctic Village - No Borders, ephemeral installation in Antarctica
Date:
2021 - 2007
Ref:
5101
Matériaux:
Dôme en polyamide, textiles divers, drapeaux nationaux, sérigraphie, vêtements d'occasion, sangles, crochets.
Dimensions:
Variable
Catalogued:
Antarctica, Electa Mondadori, 2008, ISBN 978-88-370-6337-5
Exhibition history:
2007 Antarctica
Courtesy:
The Artists. Photographed by Thierry Bal
Le projet Antarctica concerne des problèmes relatifs à l’environnement, la politique, l’autonomie, l’habitat, la mobilité et les relations humaines. L’Antarctique connaît les conditions climatiques des plus hostiles : c’est l’endroit le plus froid sur terre, avec des températures allant jusqu’à -80°. Le continent qui n’a aucune habitation permanente ni population originelle, contient le désert de glace le plus vaste au monde. Mais c’est une magnifique réserve naturelle dont les glaciers contiennent 80% de l’eau pure de la planète, et la seule région que nul pays ne revendique et politiquement neutre. Le Traité Antarctique, qui, aujourd’hui compte 50 nations signataires, a préservé l’Antarctique comme zone dévolue à la recherche scientifique, avec des buts pacifiques communs pour protéger l’environnement et encourager la coopération internationale.
Pour Lucy + Jorge Orta, l’Antarctique incarne l’utopie : un continent dont le climat extrême nécessite entraide et solidarité, indépendance de la recherche, partage et collaboration pour le bien de la planète. Lieu de blancheur immaculée, il concentre tous les souhaits de l’humanité pour diffuser un message d’espoir aux générations futures.
En 2007, grâce à une commande de la Biennale « End of the World » à Ushuaia, les artistes se sont embarqués pour une extraordinaire expédition en Antarctique à bord du vol Hercule KC130. Pendant les mois de février-mars (fin de l’été austral), avec l’aide de l’équipe logistique et des scientifiques résidant à la base antarctique Marambio, les Orta ont mis en place leur installation éphémère, le Village Antarctique. Il se compose de 50 abris-dômes et accueille symboliquement des personnes ayant traversé des frontières pour gagner la liberté circulation. Chaque abri est cousu à la main par un fabricant traditionnel de tentes avec des pans de drapeaux de différents pays, sur lesquels se superposent des vêtements représentant la multiplicité et la diversité des personnes. Le motif sérigraphié propose un nouvel article à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme des Nations Unies, Article 13.3 :
« Tout être humain a le droit de se déplacer librement et de circuler au-delà des frontières vers le territoire de son choix. Aucun individu ne peut avoir un statut inférieur à celui du capital, des marchandises, des communications et de la pollution qui ignorent toute frontière. »